Roche : une étude sur l’ocrélizumab montre une réduction significative de l’activité de la sclérose en plaques

Roche et Biogen Idec ont communiqué vendredi les résultats à 24 semaines d’une étude de phase II sur l’ocrélizumab administré à des patients atteints de sclérose en plaques récurrente-rémittente (RRMS), forme la plus courante2 de la maladie. L’ocrélizumab a entraîné une réduction significative de l’activité de la maladie, comme l’attestent des mesures des lésions cérébrales et de la fréquence des poussées.

Les patients avec RRMS souffrent de poussées et de symptômes invalidants dus à des lésions des nerfs, qui peuvent notablement dégrader leur qualité de vie. Les réductions du nombre total de lésions cérébrales détectées à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), critère d’évaluation primaire de l’étude, étaient hautement significatives, de 96% avec 2000 mg d’ocrélizumab et de 89% avec 600 mg d’ocrélizumab, par rapport à un placeboi. L’activité de la maladie a été mesurée sur la base du taux de poussées annualisé (annualised relapse rate = ARR) par patient année. A la semaine 24, l’ARR était significativement abaissé par rapport au placebo, avec une réduction de 73% sous 2000 mg d’ocrélizumab et de 80% sous 600 mg d’ocrélizumab.

“Les résultats obtenus en termes d’efficacité sont parmi les plus remarquables observés dans le cadre d’une étude de phase II sur la RRMS et montrent que l’ocrélizumab pourrait être en mesure d’aider les patients souffrant de cette maladie”, a déclaré le Professeur Ludwig Kappos, investigateur principal de l’étude, du département de neurologie de l’hôpital universitaire de Bâle, Suisse.

“Ces données sont très encourageantes et nous sommes très motivés à l’idée que l’ocrélizumab pourrait devenir une nouvelle option thérapeutique pour les patients avec sclérose en plaques”, a pour sa part déclaré Hal Barron, M.D, responsable de Global Development et Chief Medical Officer chez Roche. “Nous croyons au potentiel de l’ocrélizumab et sommes impatients de l’étudier plus avant, dans la phase finale du développement clinique.”

Les deux doses d’ocrélizumab ont été généralement bien tolérées et aucune infection opportuniste n’a été signalée. Les événements indésirables sévères (SAE = Severe Adverse Events) ont été similaires dans les deux groupes. Les événements liés à la perfusion observés pendant la première perfusion, en majorité d’intensité légère à modérée, ont été plus courants sous ocrélizumab (34,5% et 43,6%) que sous placebo (9,3%). A noter toutefois que ces événements ont régressé au cours de la deuxième perfusion d’ocrélizumab et qu’ils étaient comparables à ceux initialement signalés sous placebo.

Source : Roche