Tollys lève 2,3 millions d’euros lors d’une série A

Tollys lève 2,3 millions d’euros lors d’une série A Tollys, qui développe le TL-532, la première immunothérapie anticancéreuse basée sur un agoniste synthétique spécifique du récepteur Toll-like 3 (TLR3), vient d’annoncer un tour de financement de série A de 2,3 millions d’euros. Cette levée de fonds porte à 6,4 millions d’euros le montant total obtenu par la société depuis sa création en 2015. C’est l’obtention de la preuve de concept préclinique du TL-532, qui soutient son développement en vue d’essais cliniques, qui a permet d’emporter l’adhésion des investisseurs.

Les actionnaires historiques ont été rejoints pour ce tour par de nouveaux investisseurs privés. Les fonds levés seront utilisés pour avancer le développement préclinique du TL-532 : Tollys utilisera notamment le financement pour produire le TL-532 et pour lancer les études de sécurité réglementaires requises avant des essais cliniques dans le cancer de la vessie prévus d’ici fin 2021/début 2022.

Trois nouveaux membres du conseil d’administration rejoignent Jacques-François Martin, le président de Tollys. Il s’agit du Dr. Dino Dina, ancien PDG de Dynavax et de Chiron Vaccines, de M. Philippe Goupit, vétéran de l’industrie biotechnologique et pharmaceutique, et de Mme Céline Baque Saint-Olive, PDG de Noraker, et qui représente certains investisseurs privés de Tollys.

« Tollys est ravie d’avoir obtenu le soutien de ses investisseurs pour cette série A et d’accueillir trois dirigeants expérimentés au sein de son conseil d’administration », déclare Jacques-François Martin, président de Tollys. « Il s’agit d’un signal clair de soutien pour notre entreprise, notre vision et nos capacités à remplir nos engagements pour le TL-532, une nouvelle immunothérapie contre le cancer, qui s’est révélée très prometteuse. »

Le TL-532 est un agoniste spécifique du TLR3 avec un triple mécanisme d’action : il provoque la mort par apoptose des cellules cancéreuses, ce qui libère une myriade d’antigènes spécifiques aux tumeurs, tout en activant le système immunitaire pour générer une réponse des lymphocytes T contre ces antigènes tumoraux et, enfin, il modifie le microenvironnement tumoral en produisant des cytokines et des chimiokines, qui empêchent le développement des tumeurs. Les lymphocytes T nouvellement créés détruisent ensuite les cellules cancéreuses restantes et empêchent la résurgence du cancer via un mécanisme de vaccination.

Le récepteur TLR3 est une cible validée en oncologie, mais aucun agoniste du TLR3 n’est disponible sur le marché pour l’instant. Le TL-532 est le premier agoniste synthétique du TLR3 avec une séquence d’ARN double brin entièrement définie, ce qui facilite sa production. En conséquence, le TL-532 a un potentiel de best-in-class en plus d’être le premier de son marché.

« Obtenir le soutien de nos investisseurs pour cette série A est une étape importante du développement de la société, et nous fait avancer vers une prochaine phase passionnante, la préparation des premiers essais cliniques », explique Vincent Charlon, le directeur général de Tollys. « Les patients atteints d’un cancer de la vessie non invasif sur le plan musculaire pour lequels le traitement standard par le BCG a échoué ont besoin d’options de traitement plus efficaces afin d’éviter d’avoir à vivre une cystectomie radicale. Le TL-532 sera administré par voie intravésicale, selon une procédure bien connue des urologues. »

Chaque année, dans le monde, 430 000 patients reçoivent un diagnostic de cancer de la vessie, dont 90% sont des cancers de la vessie non invasifs sur le plan musculaire (CVNIM). Le traitement standard actuel est la résection transurétrale de la tumeur suivie d’une thérapie par le BCG. Dans 70% des cas, le traitement au BCG échoue ou les patients connaissent une rechute. En l’absence d’autres options de traitement, la cystectomie radicale est recommandée pour éliminer le cancer de la vessie.

Source et visuel : Tollys