Urania Therapeutics lève 3,5 millions d’euros en amorçage

Urania Therapeutics lève 3,5 millions d'euros en amorçageUrania Therapeutics, société biopharmaceutique spécialisée dans l’identification et le développement de composés de translecture, vient d’annoncer avoir levé 3,5 M€ pour développer de nouveaux traitements ciblant le ribosome humain.

Le tour de table mené par Advent France Biotechnology permettra à Urania Therapeutics de renforcer ses moyens et d’optimiser ses composés propriétaires pour les faire progresser vers les phases cliniques. Ce projet ambitieux dans le domaine des sciences de la vie associe les fonds de capital-risque Advent France Biotechnology (AFB) et Cap Innov’Est (CIE) aux capacités de NovAliX, un prestataire de recherche spécialisé en chimie et disposant de moyens très importants en biophysique dédiés aux programmes de recherche thérapeutique.

Urania Therapeutics explore de nouvelles pistes thérapeutiques pour de nombreuses maladies monogéniques, en ciblant le centre de décodage du ribosome humain, restaurant ainsi la production de protéines fonctionnelles. Ces travaux ouvrent la voie à de nouveaux traitements pour les patients atteints de maladies monogéniques rares, comme la myopathie de Duchenne et la mucoviscidose, ainsi que pour certains cancers causés par des mutations non-sens.

L’approche de translecture pourrait transformer la prise en charge actuelle des maladies monogéniques, qui sont pour la plupart des maladies orphelines, c’est-à-dire sans traitement disponible. Les composés de translecture agissant sur un mécanisme indépendant du gène, cette approche pourrait permettre de développer un traitement commun pour les patients atteints de ces maladies graves dans le cas de mutations non-sens.

L’approche singulière que propose Urania Therapeutics s’appuie sur les travaux et l’expertise de ses fondateurs scientifiques, les Professeurs Marat Yusupov et Gulnara Yusupova, experts de renommée mondiale de la structure du ribosome, directeurs de recherche CNRS à l’Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC) de Strasbourg. La SATT Conectus a financé la phase de maturation du projet qui a permis à Nicolas Garreau de Loubresse, post-doctorant à l’IGBMC, de montrer qu’il était possible d’obtenir de multiples structures de complexes de ribosome eucaryote dans la foulée de son travail de thèse supervisé par le Prof. Marat Yusupov [Nature (2014) 513: 517-522].

L’accueil au sein de l’incubateur d’excellence de la Région Grand Est SEMIA, le soutien du CNRS ainsi que la réussite de Jean-Paul Renaud, fondateur, président et directeur scientifique d’Urania Therapeutics, au concours i-Lab 2017 en catégorie Création-Développement auront permis la progression du projet jusqu’à la réalisation de ce tour d’amorçage.

« Chez Advent France Biotechnology, nous finançons des approches scientifiques audacieuses susceptibles de conduire à de nouvelles thérapies. Avec Urania Therapeutics, nous associons une science de très haut niveau, celle de l’étude structurale du ribosome, une solide plateforme de développement basée sur la biophysique et des compétences entrepreneuriales. La place de Strasbourg réunit excellence scientifique et esprit d’entreprise dans le domaine de la biotech », déclare Alain Huriez, Président et Associé Gérant chez AFB.

« C’est un réel plaisir de voir ce projet, que nous suivons depuis sa création, prendre aujourd’hui son envol. Nous sommes convaincus qu’Urania Therapeutics rassemble toutes les compétences nécessaires pour offrir aux patients des thérapies efficaces basées sur les mécanismes de translecture », ajoute Jean-François Rax, Directeur des Investissements, CIE.

« S’associer avec AFB et CIE, sociétés de capital-risque reconnues, pour transformer des progrès scientifiques en candidats médicaments à forte valeur ajoutée, est une excellente initiative qui nous permet de contribuer à explorer de nouvelles pistes thérapeutiques », précise Denis Zeyer, PDG de NovAliX.

« Cette nouvelle syndication, pilotée par des investisseurs de premier plan dans le domaine des sciences de la vie et par une CRO avec des compétences avérées en biophysique, est une combinaison prometteuse, » conclut Jean-Paul Renaud. « Ce partenariat nous aidera à réussir la transformation de la connaissance de la structure tridimensionnelle du ribosome en nouveaux traitements pour des maladies génétiques orphelines. »

Urania Therapeutics prévoit d’obtenir d’ici 18 mois une preuve de concept in vivo pour de premières indications thérapeutiques non divulguées.

Source et visuel  : Urania Therapeutics