Vaccination H1N1: Roselyne Bachelot accepte d’impliquer les médecins de ville

Michel Chassang président de la CSMF“Nous pourrions, dans des conditions ciblées, en décembre, étendre la vaccination à certains cabinets médicaux”, a indiqué Roselyne Bachelot. Faute en effet d’avoir rencontré le succès escompté, la vaccination en médecine libérale, complémentaire de celle organisée dans les 1 060 centres répartis sur le territoire, semble désormais acquise.

Plusieurs syndicats de médecins libéraux et hospitaliers avaient en effet sonné le tocsin et alerté les pouvoirs publics pour déplorer d’avoir été exclus du dispositif. Le patron de la puissante CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), Michel Chassang, s’était d’ailleurs insurgé contre cette mesure en expliquant, non sans raison, qu’il était vain de vouloir convaincre les Français sans associer leurs médecins traitants, et qu’il était temps de les impliquer afin d’augmenter l’efficacité d’une campagne largement boudée par les Français. Ouverts depuis le 12 novembre les centres connaissent une fréquentation pour le moins modeste, ce qui ne manque d’ailleurs pas d’entraîner un  gâchis impressionnant de doses non utilisées.

En évoquant la participation des généralistes à la campagne, Roselyne Bachelot a cependant insisté sur les difficultés pratiques qu’elle entraîne. « C’est simplement une question logistique », a-t-elle souligné, rappelant par ailleurs que le vaccin est livré en flacons multidoses destinés à vacciner dix personnes. Pour mémoire, rappelons que le vaccin doit être conservé dans des conditions de froid bien précises et qu’une une fois les flacons entamés, il doit être utilisé dans les 24 heures. Le patron de la CSMF, qui n’a pas loupé son offensive sur le sujet,  ne perd cependant pas le nord: “Il faut, dit-il, maintenant discuter les modalités, logistiques, administratives et financières”.  Ah, et maintenant qui va payer? “Pour les personnes que nous suivons régulièrement, la vaccination pourrait être faite dans le cadre d’une simple consultation”, estime ainsi Martial Olivier-Koehret, président de MG France, le principal syndicat des médecins généralistes qui, lui aussi, était monté au créneau. Question subsidiaire:  combien de généralistes se déclareront volontaires?  Une fois de plus la boîte de Pandore est ouverte car on imagine mal les praticiens de ville laisser passer le train d’obtenir une compensation supplémentaire pour accomplir des actes dont ils avaient été fort imprudemment exclus.

Hervé Karleskind
www.HKConseils.com