AstraZeneca : des résultats démontrent l’efficacité du durvalumab dans le carcinome urothélial

AstraZeneca : des résultats démontre l'efficacité du durvalumab dans le carcinome urothélialAstraZeneca et sa division internationale de recherche-développement MedImmune spécialisée dans les biomédicaments ont aujourd’hui communiqué les résultats démontrant l’efficacité et l’innocuité du durvalumab, un anticorps sélectif du ligand de la protéine de mort programmée 1 (PD-L1), chez les patients atteints d’un carcinome urothélial avancé.

Les résultats préliminaires de l’essai de phase I/II présentés lors de la réunion annuelle de l’association américaine d’oncologie clinique (ASCO, American Society of Clinical Oncology) indiquent un taux de réponse objectif de 31 % chez tous les patients évaluables avec un intervalle de confiance à 95 % (IC) de 18 % à 47 %, et de 46 % (IC : 28 % – 66 %) chez les patients dont les tumeurs présentent un taux élevé d’expression de PD-L1 (1). Le taux de contrôle de la maladie, défini comme une réponse complète ou partielle confirmée ou une stabilisation durant 12 semaines ou plus, est de 48 % (IC : 32 % à 64 %) chez tous les patients évaluables et de 57 % (IC : 37 % à 76 %) chez les patients dont les tumeurs présentent un taux élevé d’expression de PD-L1. La durée médiane de réponse n’avait pas encore été atteinte.

« L’efficacité observée de la monothérapie de deuxième ligne au durvalumab contre le cancer vésical est très encourageante et confirme la fiabilité de notre test de diagnostic indiquant un lien clair entre la réponse au durvalumab et l’expression du PD-L1. Nous nous réjouissons de poursuivre l’étude du durvalumab dans le cadre de notre essai baptisé DANUBE sur le traitement de première ligne du cancer vésical, qui couvre à la fois la monothérapie et l’association avec le tremelimumab », explique David Berman, vice-président directeur et responsable des médicaments innovants pour l’oncologie chez MedImmune.

Une dose de 10 mg/kg de durvalumab par intraveineuse a été administrée toutes les deux semaines sur une période allant jusqu’à 12 mois et un profil d’innocuité gérable a été démontré chez tous les patients (n = 61). Les effets secondaires les plus couramment signalés (au moins 5 % des patients) sont tous de niveau 1 ou 2 : fatigue (13 %), diarrhée (10 %), diminution de l’appétit (8 %), arthralgie (7 %), asthénie (7 %), nausées (7 %) et fièvre (7 %). Trois patients rapportent des effets secondaires de niveau 3 (une lésion rénale aiguë, une réaction liée à la perfusion et une flambée tumorale).

Le docteur Christophe Massard, responsable des essais cliniques de phase I à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif en France, ajoute : « Ces résultats préliminaires positifs viennent une nouvelle fois appuyer le profil d’efficacité clinique et d’innocuité du durvalumab pour le traitement du cancer vésical et confirment la capacité potentielle du durvalumab de révolutionner la prise en charge de cette population de patients, pour laquelle les thérapies disponibles sont encore largement insuffisantes ».

En 2016, le durvalumab s’est vu octroyer la désignation de « Breakthrough Therapy » par le secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques, pour son potentiel de traitement des patients atteints d’un carcinome urothélial inopérable ou métastatique, et positif pour le PD-L12. Le durvalumab fait également l’objet d’essais en monothérapie ou en association avec le tremelimumab dans le traitement du cancer bronchopulmonaire à grandes cellules, du cancer cervico-facial, du cancer vésical, du cancer de l’estomac, du cancer du pancréas, du carcinome hépatocellulaire (CHC) et des leucémies. Il s’agit de l’un des piliers du programme d’immuno-oncologie de stade avancé d’AstraZeneca, qui couvre plus de 7 000 patients dans le cadre de 19 essais cliniques portant sur divers types de tumeurs.

1 Massard C et al. Safety and Efficacy of Durvalumab (MEDI4736), an Anti-PD-L1 Immune Checkpoint Inhibitor, in Patients with Advanced Urothelial Bladder Cancer. Manuscrit accepté. Publication en juin 2016.

Source : AstraZeneca