Médecins et Sécu cherchent un accord avant les « décisions couperet » de l’Etat

Aujourd’hui, se déroule la dernière séance des négociations conventionnelles entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance Maladie. Confrontés à l’ultimatum de Nicolas Sarkozy sur la mise en place d’un accord avant la fin 2008 et face aux conséquences de la crise financière, les syndicats redoutent une réforme gouvernementale.

 

Dans son dernier communiqué, la CSMF constate elle-même que « ces négociations se déroulent dans un contexte très particulier de double pression ». Ultimatum lancé par le Chef de l’Etat, de parvenir à un accord conventionnel avant la fin de l’année 2008 sur deux sujets : la démographie médicale et les dépassements d’honoraires via la mise en place d’un secteur optionnel. A défaut, le Président de la République a prévenu que « l’Etat  agirait ». Et enfin  la crise financière qui « accroit la pression sur les dépenses puisque la réforme du financement est renvoyée à des jours meilleurs, réduisant d’autant les marges d’honoraires disponibles ».

 

Eviter « tout report »
De son côté, la CSMF souhaite éviter « tout report sur le mois de janvier » qui « comporterait le risque de ne pas répondre à la commande présidentielle et de se télescoper avec la discussion sur future de la loi HPST » à laquelle le syndicat entend participer.
Pour cela, elle déclare aborder cette dernière séance avec « la réelle volonté de parvenir à un accord global sur l’ensemble des dossiers : maitrise médicalisée, démographie médicale, dépassements d’honoraires, revalorisation des spécialités cliniques dont la médecine générale ». 
Pour MG France, « les Etats Généraux de l’Organisation de la Santé (EGOS) détaillent les mesures à mettre en place pour la médecine générale: revalorisation, regroupements pluridisciplinaires, mise en place de forfaits, incitations démographiques positives.» Le syndicat des médecins généralistes regrette qu’ « aucune de ces mesures n’a été reprise  lors des discussions conventionnelles ».